Conversation Piece II au Gstaad Palace en 2014
Aujourd’hui, un tableau de conversation peut faire référence à n’importe quel objet susceptible de créer une conversation. Cependant, en Europe, durant le XVIIIe siècle, ce terme faisait référence à une peinture de genre, représentant un groupe de personnes lors d’une conversation. L’élément déclencheur de la conversation était normalement visible sur la peinture. Il faut toutefois préciser que ces œuvres ne représentaient que très rarement des personnes réellement en conversation.
L’importance de ces œuvres était de pouvoir représenter les gestes de conversation – une main levée, un doigt pointé – réalisés de manière toute à fait consciente, à la limite de l’abstrait.
Ce projet a pour but de créer une réflexion, mais aussi de créer des lieux de conversation, de sujet ainsi que de représentation. Un espace bar plutôt particulier mais aussi une contextualisation pour la moins radicale dans l’univers des salons d’art, permettant une véritable immersion artistique, gastronomique ainsi que scénographique dans le salon.
C’est en suivant cet état d’âme que les galeries participantes sont invitées à soumettre une œuvre de leur choix, pour la vente, remplissant les critères du tableau de conversation. Le lien de l’œuvre choisi avec la thématique du salon peut être tout autant littéral que détourné. Ni Stoffel, ni Zolghadr ne se permettront de contrôler cet afflux d’art contemporain. […] »
Tirdad Zolghadr, artgenève 2014